Visite de la Fédération Protestante de France à Beyrouth (9-13 décembre)

Du 9 au 13 décembre 2017, le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, accompagné des pasteurs Bertrand Vergniol et Bernard Antérion, respectivement secrétaire général du “Service protestant de mission” (Défap) et président de la “Communion des Eglises protestantes francophones dans le monde” (CEEEFE), ainsi que de M. Marc Friedel, président de l’APFB et de la Fondation des Cèdres, venait retrouver l’Eglise protestante française de Beyrouth. Second voyage depuis sa nomination en 2013, François Clavairoly avait un agenda millimétré.

Après la prédication au culte dominical axée sur la louange de Marie, témoignage des sans voix et des oubliés de notre temps (Luc 1.46-57), le pasteur Clavairoly remettait à la vice-présidente du Conseil presbytéral ainsi qu’au pasteur la médaille de Luther, frappée à l’occasion du 500e anniversaire de la Réforme.

Le verre de l’amitié et le buffet festif partagés sur fond de gospel malgache (https://youtu.be/tjj423Q3law), le Conseil presbytéral se réunissait autour du président de la FPF. A l’ordre du jour, présentation et discussion du projet de façade du nouveau temple. Le Conseil presbytéral exprimait majoritairement son attente d’un affichage clair des signes religieux indiquant la présence d’une Eglise protestante. La croix, la cloche historique et le nom “Eglise protestante Française” sont attendus haut et clair sur un projet architectural également révisé.

Le lendemain matin, visite à la présidence de la République libanaise où le Président Michel Aoun recevait les pasteurs Clavairoly et Lacoste pour un échange sur des sujets sensibles comme l’avenir des chrétiens d’Orient en Syrie et en Irak, ou le conflit israélo-paslestien. Les déclarations jugées irresponsables du président Trump à propos de la ville de Jérusalem ont été commentées. Le Président Aoun évoquait notamment les humiliations quotidiennes éprouvées par les chrétiens de Palestine.

Début d’après-midi, participation au Conseil d’administration de Présence Protestante Française au Liban (PPFL) avec évocation des questions préoccupantes comme la non-obtention du permis de construire du nouveau temple. Il apparaît important aux yeux des présidents de PPFL, FPF, DEFAP et CEEEFE de repenser le projet culturel et social dans sa globalité, projet qui, initialement, avait été adossé au témoignage de l’Eglise.

Visite à Rabieh, le lendemain, au Suprem Council des Eglises protestantes de Syrie et du Liban sous la houlette de son Président le Révérend Salim Sahyouni. La question de l’obtention du permis de construire occupa là encore l’essentiel des discussions. Le message du président Sahyouni fut le suivant : l’EPFB est membre du Supreme Council. Le protestantisme libanais est une petite famille (1% de la population du Liban) qui a besoin de toutes ses composantes. Il nous appelait à plus de proximité et de collaboration.

 

Après un déjeuner sur l’herbe dans le nouveau jardin du cimetière de la paroisse protestante française, rue de Damas, nous étions reçus à quelques centaines de mètres de là par Monsieur l’Ambassadeur de France, Bruno Foucher. Les échanges portèrent en particulier sur la question des réfugiés syriens et du couloir humanitaire mis en place en 2016 par les pays européens et coordonné pour la France et l’Italie par la Fédération de l’Entraide protestante et l’association catholique Sant Edgio.

Cette visite a laissé à l’Eglise protestante Française du Liban le sentiment d’avoir été écoutée et encouragée dans son témoignage. Le président au terme de ces visites a pu réaffirmer l’importance de reconstruire un temple bien identifié et non un bâtiment dont la timidité confessionnelle serait incompréhensible en contexte libanais. L’Eglise remercie vivement la délégation du protestantisme français pour leur présence et leurs encouragements.
Espérons que la prochaine visite sera celle de la pose de la première pierre.

Pierre Lacoste, pasteur de l’EPFB

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