Sortie d’Eglise à Nahar Brahim

nahar brahim
Le Nahar Brahim

Le dimanche 11 mai 2014, l’Eglise protestante française de Beyrouth était de sortie du côté de Nahar Brahim. Le Nahar Brahim (en arabe, le fleuve  d’Abraham) est un torrent d’eau claire qui prend sa source dans la grotte de Afqa à 1200 m d’altitude et se jette dans la Méditerranée au sud de Byblos.

Rendez-vous était donné à tous à 10h00 à Dora. Le temps de se regrouper autour du bus affrété pour l’occasion et vers 11h15 la petite communauté des hauts de la colline partait pour la montagne. Une cinquantaine de personnes, pour la presque totalité malgache, à l’exception de deux nouveaux amis français et libanais et de la famille pastorale, se mirent en route pour l’excursion dominicale. Pendant près d’une heure, l’infatigable présidente de la chorale anima le voyage, enchaînant chant sur chant, jusqu’à ce que le chauffeur, s’arrêtant au bord de la route, passe aux aveux : nous sommes perdus ! Après moult tergiversations, il fut décidé de redescendre vers la mer. Nous nous étions trompés de vallée ! Le temps passait, les estomacs se serraient et l’ardeur de notre présidente semblait quelque peu émoussée.

Finalement, vers 14h00, nous arrivions sur les rives du torrent d’Abraham, affamés et soulagés d’avoir trouvé l’emplacement de notre location.

On imagine mal ce qu’une excursion comme celle-ci peut représenter pour ces femmes « bonnes à domicile ». Sans droits tout au long de la semaine, ce jour du dimanche, jour du Seigneur et jour pour elles, est une fête exceptionnelle.

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La vie n’est pas tous les jours facile au Liban pour les femmes malgaches. Les occasions sont rares de faire la fête !

Après les grillades, introduites par un chant et une prière du pasteur, les premières se levèrent pour initier quelques pas de danse. Les autres, comme un seul homme (!) leur emboîtèrent le pas. Au plus fort des réjouissances, voici quelques jeunes étudiants libanais demandant à se joindre au joyeux mouvement. Signe du ciel, nous rappelant que la rencontre et le partage sont possible partout, au-delà des conventions et des barrières habituelles.

En marge de ces bruyantes agapes, on pouvait voir quelques relations se former, échanges à l’oreille comme pour mieux se comprendre…

Il reste à espérer que ces excursions sauront dans l’avenir fédérer plus largement les membres de l’Eglise protestante française. L’expérience de la rencontre, hors du cadre institutionnel, est un passage indispensable vers l’approfondissement de la conscience communautaire.

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