Un dimanche un peu spécial.

Cette semaine, la paroisse avait la chance de recevoir entre autres invités Evelyne Schaller, pasteure alsacienne, pour le troisième dimanche de l’avent.

Avant même la prédication, la pasteure nous rappelait l’importance du temps de l’avant dans le contexte du pays. Qui mieux qu’un peuple en attente de changement pour comprendre la révolution du Dieu qui se fait homme ? Accepter le changement de société, c’est bien, accepter le changement en Christ, c’est mieux. Se laisser porter par ce changement, c’était finalement le message du culte de ce dimanche.

Face à la salle bien pleine, c’est une lecture forte de l’évangile de Luc qui a été donnée, portant sur la naissance et le choix du nom de Jean Baptiste, le cousin et précurseur de Jésus en Galilée. La pasteure reconnait une forme d’empathie avec Elisabeth, la jeune mère à un âge ou peu le devienne, dans sa force. Elle accouche après avoir été stérile, son mari perd la voix, la foule se presse pour voir l’enfant, une ambiance intense ! Et pour se conforter à la volonté de Dieu, elle nomme l’enfant Jean (La Grâce de Dieu avec nous ou quelque chose comme ça). Et soudain, le choix d’une femme renverse le monde.

« Comment, tu ne vas pas l’appeler comme son père ? Es-tu folle ? En plus ce n’est même pas un nom dans la famille ! »

Un grand moment.

Et face à cette foule biblique, qui se presse, qui parle, qui se plaint, qui a faim (un enfant en quelque sorte), Elisabeth n’existe plus. On la disqualifie, et la famille préfère aller voir Zacharie, muet depuis l’annonce de l’ange qu’il n’a pas pu croire. Il faut que ce soit le mari qui confirme le nom pour que tout se libère, on accepte le choix, et sa voix revient. Seule reste la foule, à craindre pour l’enfant, né dans des circonstances si étranges. Heureusement, nous confie le texte, il est né sous la main de Dieu.

Et c’est finalement cela que nous avons suivi ce matin, il faut la force d’une femme et la confiance de son mari pour que cet enfant puisse être ce qu’il doit être : grâce de Dieu. Laissons de côté cette foule bruyante, laissons de côté nos incrédulités (qui ont rendu Zacharie, le prêtre, muet) et acceptons de tout changer, renverser la table, se laisser bouleverser par sa nouvelle.

Rédigé par Hippolyte Coester (étudiant en échange à l’AUB)

***

La paroisse tient à remercier chaleureusement la Pasteure Evelyne Schaller pour sa prédication et sa bienveillance à l’égard de notre communauté.

Nous visitait aussi une délégation française de PPFL (Oeuvre protestante française gérant le Collège Protestant Français de Beyrouth) qui comprenait notamment le Pasteur Guillaume de Clermont. Nous réitérons encore une fois notre gratitude de les voir chaque année nous visiter à pareille époque. C’est un vrai message pour notre église qui a besoin de se sentir soutenue par toutes les composantes des protestantismes français et libanais.

Enfin, nous avions l’immense joie de retrouver celle qui s’est investie à nos côtés et ceux de son mari le Pasteur Pierre Lacoste pendant les 5 dernières années. Sa visite nous a redonné beaucoup de force, cette même force qu’ils ont su insuffler à notre communauté pendant la durée de leur ministère au Liban.

Encore merci à tous nos visiteurs de ce dimanche, un très beau 3ème dimanche de l’Avent en votre compagnie.

Leave a Reply