De Tarchich à Mechref : du pèlerinage à l’apothéose œcuménique.

Ces deux témoignages complètent l’édition précédente. Ils nous disent toute l’émotion suscitée par ces deux journées. C’est sans doute au travers de pareils moments de communion que l’Eglise du Christ se construit. May, libanaise est une ancienne de l’Eglise protestante française ; Andry est malgache, ingénieur dans une entreprise du Nord du Liban. Regards croisés…

“Tarchich de tous les défis : pèlerinage”

tarchich“Traverser ce Metn, si cher à nos cœurs… Souvenirs heureux et plaies toujours vives, apaisées par la foi en Christ, cette grâce qui projette hors de soi, pour aller vers les autres. Si heureuse enfin de monter vers “Notre-Dame de la Route”, célébrer ce culte, assise sur nos bancs qui nous attendaient.

Dans cette chapelle, à 1600 mètres d’altitude, avec vue sur la montagne, j’ai eu le sentiment d’être à nouveau dans notre temple à Koraytem, sereine est rassurée : le protestantisme dans le haut Metn !

Nous rencontrons là le père Joseph Nassar (SJ), affable et accueillant, revenant de la messe à Bikfaya de Notre-Dame de la délivrance. Nouveau pèlerinage! Pendant dix-sept étés, nous allions souvent à la messe avec notre mère, c’était comme hier.

Le repas commun varié avec une “hérissée” de Toni : remarquable !

Puis, ce fut une vraie joie à regarder ces filles, travailleuses domestiques, malheureuses mais tellement heureuses de s’éclater, chantant, dansant, infatigables, priant…

Merci au père Joseph est à Toni pour leur accueil. Merci Pierre et Christine et Wendela pour avoir organisé cette journée si réussie. Merci à nos sœurs malgaches pour leur joie de vivre et à nos sympathiques Bilal et Milad nos chauffeurs, si prudents dans le brouillard. Merci mon Dieu pour toutes les joies que tu nous donnes.”

Mechref : l’apothéose œcuménique !

carmel SJ
Entre silence, parole et fête

“Accueillis dès l’arrivée des bus par les Soeurs du Carmel Saint-Joseph, le ton est donné de ce que sera pour nous tous cette journée de prière et de fête. La blancheur des bâtiments la pureté de l’air et l’abondance de la végétation dont “l’abricotier” prête à la détente (Soeur Maryam au moment des annonces nous a mis en garde contre l’arbre au milieu du jardin auquel il ne fallait pas toucher sous peine de s’empoisonner. Il venait juste d’être traité. Nous ne pensions pas si bien dire en témoignant de notre présence au paradis !) Temps propice au partage dès l’entrée dans l’église aux voûtes en pierres de taille, oeuvre d’un artisan tailleur syrien, qui a ciselé depuis les gravats de la sordide guerre de Damour cette magnifique construction à la gloire de Dieu.

C’est dans ce lieu qui pousse à la méditation qu’est célébré notre culte oecuménique, moment très fort relevé par soeur Maryam Nour, unique, en communion parfaite et indéfectible de profond recueillement et d’émotion, concrétisée par la célébration de la Sainte-cène, par les deux communautés réunies en Christ. La remise de la Bible et des trois lampes à sœur Mariam Nour pour la communauté du Carmel est un moment de grande émotion, évocateur de la fraternité et de continuité dans les relations. Le “faisons silence” du pasteur Pierre Lacoste trouve ici tout son sens. Merci pour ce moment de grâce.

Suite à un véritable festin aux multiples plats dans une ambiance festive et conviviale. Puis, place à la danse, avec initiation aux danses’malgaches avec en vedette, les sœurs du Carmel, très douées comme pour tous d’ailleurs. La présence des enfants met une note de gaieté insouciante. On fait la fête toutes générations confondues et on se sépare à contrecœur. Merci sœur Mariam Nour et les sœurs du Carmel pour votre accueil chaleureux, pour votre sens de la fraternité et de la fête. Un exemple pour toutes les communautés. Merci à notre église de nous offrir de tels moments de bonheur!  May King Hall

« Ce n’était pas des hommes et des femmes… »

Durant notre sortie à Mechref, je sentais que Dieu était en train de nous faire quelque chose et qu’il est présent parmi nous, je me sentais heureux, en paix et libre, c’était différent. J’ai eu la conviction que chacun de vous qui était là était un messager de Dieu et que Dieu avait utilisé chacun comme si c’était ses propres mains pour réaliser ces moments : surtout les sœurs carmélites : elles sont si simples, avec un si grandiose amour. Elles s’ouvrent à tous, en restant humbles, prêchant des messages d’amour qui vont au-delà de nos oreilles et de nos cœurs ; nous pensions que c’était des hommes et des femmes mais en réalité, c’était Dieu qui agissait lui-même ! Nous arrivions de nos différents milieux et cultures : malgaches, français, suisse, libanais, argentins, vietnamien, catholiques, protestants, …, mais un seul nom nous a uni: Jésus. » Andry Nirina Andriamanantena

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